Comme les toulousains étaient venus nous voir pour ce pont de la Toussaint, j'ai profité de sortir de bonne heure ce matin (8h au lieu de 9h) pour pouvoir jouer un maximum avec Vincent et Flavie.
Le matin, c'est la meilleure sortie, car toutes les odeurs de la nuit sont encore fraîches, et on peut gratter la terre derrière le passage des sangliers, nombreux dans le massif de Marseilleveyre.
Mais rien ne vaut l'odeur d'une pissette de boxer femelle !
Et justement, dans un fourré, au milieu de la promenade, il y en avait une.
Je l'ai bien reconnue, c'était celle de Carla, la petite femelle boxer, avec qui il m'arrive de m'ébattre sous l'œil soupçonneux de nos maîtres respectifs qui se transforment en chaperon pour la circonstance.
Mais à force de gratter, à 10cm de profondeur, je suis tombé sur un silex tranchant qui m'a méchamment fendu la griffe intérieure de la patte droite.
Je me suis fait discret, et sans me plaindre, je suis rentré de la promenade.
Hélas, c'était sans compter sur l'œil de lynx de Delphine, qui a vu que je saignais et que ma griffe était non seulement fendue mais complètement tordue.
Décision rapide de mes maîtres: un coup de fil à ma véto préférée, et direction la clinique Borely.
Coup de chance, c'est Emmanuelle qui était de garde ce samedi, juste avant de prendre une semaine de congé bien méritée.
Verdict: "Comme Athos est un chien sage (au moins sur la table d'examen) on va tenter un arrachage de la griffe sans l'endormir.
Comme pour les rugbymen, après un placage un peu rude, un coup de bombe "magique" qui "glace" le muscle, et bien tenu par le papa, Emmanuelle armé d'une pince coupe ongle, serre la griffe et tire d'un coup sec.
Heureusement la griffe est venue, et il n'y a pas eu besoin de recommencer l'opération. OUF !
Un beau pansement aux couleurs de l'équipe nationale de rugby de l'Irlande: Vert et blanc.
Pour sortir, une belle chaussette sur le pansement et un nylon pour ne pas mouiller le tout, en cas d'humidité.
Ce soir j'en ai profité pour montrer à Vincent mon beau collier lumineux, qui permet de me repérer de loin.
Je sui prêt pour recevoir ce soir les Carolex qui viennent dîner.
Toute la famille sera réunie autour d'un gigot de 7h.
J'espère que j'aurais droit de trogner un peu l'os, pour me remercier d'avoir été courageux sur la table de torture.
PS: Je rajoute 3h après avoir écrit cet article que le papa a craqué, et que j'a eu droit à l'os du gigot sous la réprobation de l'assemblée, et en particulier de la maman qui a dit:
"Et, maintenant qu'est-ce qu'on va faire ?"
Juste ouvrir la fenêtre car l'os de gigot me fait le même effet que le cassoulet pour les humains !
Mais les 3 photos qui suivent vous montrent que quand on aime on ne doit pas faire semblant, et je pense à André GIDE qui faisait dire, dans les nourritures terrestres, à son personnage:
"Nathanaël, n'apprête aucune de tes joies.