Pour le salon d'automne de la Fondation POUS qui se tient chez mon copain Galiléo à Auterive, je
suis allé leur prêter main (ou plutôt patte) forte.
Nous avons proposé notre aide, aux "tartineuses" qui ont la charge de préparer des centaines de
canapés pour le pot qui suit la proclamation du palmarès.
Mais nous avons été injustement privés de cette tâche car il y avait une suspicion de nous voir
avaler les canapés au saucisson et au jambon, plutôt que de les préparer.
Aussi je suis resté avec Michel, qui bien qu'il sache que je n'ai pas le droit de manger entre les
repas, me laisse passer sous la table.
Bien caché par la nappe, je me glisse entre ses jambes, et quand personne ne regarde, il lève les
yeux au ciel laisse trainer sa main à la portée de ma gueule, et hop ! personne n'a rien vu.
Le matin le papa nous sort tous les deux avec Gali, au terrain de foot délaissé par les joueurs,
mais adoré par les taupes.
Nous avons mis au point un jeu aux règles subtiles, nettement plus complexes que le
criquet.
Il y a 3 phases:
Phase1:
D'abord, l'un de nous prend un bâton dans sa gueule, et fait des huit autour de l'autre en le
frôlant au maximum, mais sans le toucher.
Je sais qu'en vitesse de pointe, Gali est plus rapide que moi, aussi mes cercles sont plus courts
que les siens.
Phase 2:
C'est l'autre joueur qui prend le bâton témoin et qui le cache. Le 1er joueur le cherche et s'il
le trouve, il gagne la partie.
Mais Gali, s'est couché dessus et ne veut plus courir malgré mes demandes
répétées.
A la fin il fait le mort.
Phase 3:
Il faut pour marquer le plus de points retrouver le bâton caché.
Mais Gali ne sait plus où il l'a enterré et creuse un peu partout, en mettant carrément la tête
dans le trou. J'ai beau lui dire que ce n'est pas du jeu, il s'entête.
A la fin, c'est le papa qui siffle la fin et nous fait remonter dans la voiture en déclarant le
match nul.
L'essentiel est que nous nous soyons bien amusés.
A la Fondation, ou plus exactement chez Marie-Odile, il y a un buffet au dessus duquel il y a une
coupe remplie de noix.
A la fin du repas, j'ai expliqué à Gali qu'il fallait qu'il vienne se poster devant le buffet car
comme j'avais droit à une noix, il en aurait une aussi. C'est ça la solidarité de classe.
Moi, je me suis syndiqué à Sud (normal quand on habite Marseille, on ne va pas au Nord) et j'ai
expliqué à Gali ce que c'était les acquits sociaux, et le combat qu'il faut mener pour les conserver.
Ainsi, bien que je sache qu'il n'y a des noix dans la corbeille qu'en automne, c'est toute l'année
que je me plante devant le buffet pour que les maîtres des lieux ne l'oublie pas.
Gali, qui est un Golden boy (non, pardon, un Golden Retriever) avec des parents référencé au LOF
(le
Livre des Origines Français, est le registre créé en
1885 où sont répertoriées les origines des chiens français de race). C'est dire qu'il fréquente davantage la "haute" que les prolos.
Mais sur ce coup, il me suit, et nous montons la garde devant la
coupe aux noix.
Youppie, Michel se lève et c'est nous qui avons
gagné une noix chacun.
Elle est pas belle, la vie !
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Cette ville étant un haut lieu du rugby, j'ai cherché un jouet solide et amusant
(ça veut dire qui "couine") pour fêter cet événement.
Valou est souvent un peu snob, et elle m'a envoyé une photo de son œuvre préférée: Un anneau noir à
côté d'une bouche d'incendie rouge !
